lundi 30 mars 2009

Hapu Bar

Ou?

Orlicka 8. Il faut aller encore au métro Jiriho z Podebrad (entre parenthèse, vous savez où habiter si vous lisez ces pages avant de vous installer à Prague!), et puis prendre la rue Lucemburgska et la rue Olicka et la deuxième ou la troisième à droite.

La classe absolue

Je ne sais pas si on peut faire mieux que le Bar Hapu pour passer une petite soirée tranquille entre amis (pas plus de deux ou trois vu le peu de place) dans ce petit bar déjà d'ancienne existence (au moins dix ans!) situé à la frontière des deux quartiers ennemis de Prague, Vinohrady (les bourgeois) et Zizkov (les prolos). Et pourtant on n'y sert pas de bière à la pression, mais juste en bouteilles.

Par contre il y a un choix de cocktail qui ravira tous ceux qui en ont marre du jus de houblon qui, c'est vrai, donne mal à la tête quand il est ingéré en trop fortes quantités. Au moins 5o cocktails différents, réalisés de main de maître par des serveurs sympathiques et souriants. La clientèle est issue du voisinage et il y a beaucoup d'habitués. La clientèle est un mix expatriés-locaux, avec souvent des Slovaques car le patron est originaire de là-bas.

Les Slovaques parlent une langue tellement proche des Tchèques qu'il y a intercompréhension entre les deux langages, c'est vrai assez proches: "Sampon' proti lupum" veut dire "shampooing anti-pellicules" en tchèque, bin en slovaque c'est " sampon' proti lupinam", comme quoi la différence ne saute pas aux oreilles quand même.

Les Slovaques parlent une langue très proche de celle des Tchèques et on peut supposer qu'ils leur ressemblent aussi, surtout qu'ils ont fait partie du même pays, vous vous souvenez, la Tchécoslovaquie? Bin non en fait ils sont assez différents des Tchèques, plus bavards, plus souriants en général, bref de vrais Méridionaux par rapports aux Tchèques qui sont du genre un peu réservé quand même, sauf après six bières et encore, il en faut huit ou dix à certains pour qu'ils sortent de leur réserve. C'est peut-être pour ça qu'ils sont devenus indépendants en 1993, mais il y a aussi toute une foule d'autres raisons historiques qu'il serait long et fastidieux de détailler ici, mais à l'occasion renseignez-vous, c'est intéressant.

Bon on revient à l'Hapu Bar. Pour conclure que c'est un endroit très chaleureux où on se sent toute de suite à l'aise. Derrière une lourdre tenture, une volée de marche conduit dans une petite salle qui baigne dans une agréable lumière tamisée, avec quatre ou cinq tables entournées de confortables sièges un peu dépareillés mais c'est pas grave. C'est toujours plein sans être gavé, et le turn-over bar/ fauteuil se fait dans l'harmonie la plus totale. La clientèle est ouverte et sympathique, les gens sociables qui parlent anglais peuvent rapidement se faire de bons copains ici. Bref c'est l'endroit tout-terrain, aussi approprié pour les têtes-à-têtes que pour les soirées entre amis!

mercredi 25 mars 2009

Ghetta Bar

Ou?

Šafaříkova 20, métro ou tram IP Pavlova, prendre la rue Belehradska, la Šafaříkova est dans son prolongement.

L'eldorado des nuits pragoises?

Le Ghetta Bar s'appelait avant El Dorado mais il n'a pas changé depuis: des serveurs- clients plus trop productifs après minuit servent au bar d'un établissement qui comprend deux salles assez grandes, surtout la deuxième avec ses deux baby-foots et son flipper aussi, pour vous rappeler le gros Biz et le grand Joël de la salle de jeux de votre adolescence. C'est assez sombre, mais en fin d'après-midi y'a une terrasse très agréable sur le trottoir. Et puis à l'intérieur ça peut devenir assez chaud. Au Ghetta Bar, il peut toujours se passer quelque chose, généralement l'écroulement éthylique fracassant d'un client du bar, mais aussi des conversations sans queues ni têtes à grands coups de cordes vocales, car parfois la musique y est assez forte.

On peut venir complètement dépouillé ou sapé comme le dernier des pouilleux, c'est pas le Rotary Club, mais ce n'est pas non plus un bouge infâme peuplé d'alcooliques chômeurs sanguinaires prêt à sortir leur couteau pour extorquer de quoi se payer une tournée de bière de plus. Et on peut y rester longtemps, une heure d'habitude, trois heures théoriquement le samedi mais si y'a bonne ambiance, ça peut durer plus tard. C'est mieux que la Zakladna Zizkov (voir l'article!) pour faire découvrir à Anne-Charlotte les bars alternatifs pragois, elle a le temps maintenant qu'elle a terminé sa thèse et qu'elle réfléchit à son avenir!

Blind Eye

Ou?

Vlkova 26. le plus simple pour y aller est d'aller en métro jusqu'à Jiriho z Podebrad (vous commencez à la connaître cette station, hein?!) de prendre la rue Slavikova, puis à droite la rue Kubelikova, puis prendre la première rue à gauche (Krasova), et après c'est tout de suite à gauche quand on prend la rue Vlkova sur laquelle débouche la Krasova. Compter entre 5 et 15 minutes de marche à partir du métro en fonction de la saison et de l'état d'ivresse. Près de l'Akropolis et idéal pour préparer ou conclure celui-ci.

Jusqu'à quelle heure?

Tard, ça peut aller jusqu'à 5/6 heures le vendredi ou le samedi.

Janus Bifrons

Le Blind Eye est un bar intéressant qui ne laisse pas indifférent, en général on s'en souvient. Il est à deux visages: ce peut être l'endroit le plus glauque et le plus désenchanté du monde, comme le bar de la soirée parfaite où la musique est excellente, l'alcool se boit comme du petit lait, où on tchatche avec bonne humeur et esprit à tout le monde et d'où on ne repart pas tout seul chez soi à la fin. On va essayer d'expliquer.

L'Amérique décadente

Le Blind eye se veut être un bar américain, et il y est arrivé puisque la majorité de la clientèle est composée d'expatriés d'outre-Atlantique. "Comme partout dans les bars de Prague et particulièrement de Zizkov", diront certains vieux routiers passés par la ville aux cent clochers et ses rades pendant les années 90 (vous vous souvenez du Taz, les gars? et du premier Bunkr??). Bin non, fini, les 40 000 jeunes glandeurs américains qui vivaient une pseudo-expérience européenne à peu de frais sont pour la plupart retournés bosser chez eux ou partis ailleurs, bin peu sont restés, et il n'y a plus beaucoup de bars de ce genre aujourd'hui à Prague, alors qu'ils étaient légions il y a dix ans.

Au Blind Eye donc y'a les Américains qui sont restés, et il règne souvent une lourde atmosphère de découragement et d'amertume dans ce bar. Voir tous les soirs ce type à barbe et à casquette avec toujours la même veste en jean marquée de l'expression "Loser Number One", et qui fait sempiternellement et consciencieusement la gueule, ça a quelque chose de déprimant. Quand Joe la Lose a invité ses potes, l'ambiance est assez morose. Le choix de boisson est des plus réduits en plus, les serveurs pas sympas et les WC franchement immondes.

On se dit ces soirs-là quand on rentre que décidément, l'Amérique et la civilisation occidentale n'ont aucun avenir et qu'elles commencent même à renifler sacrément le faisandé.


Part time punks, la classe!

Et puis il y a les soirs où la clientèle, toujours en majorité américaine, est composée de gens curieux et souriants qui veulent parler, ainsi sont les Américains savez-vous, très ouverts sur l'extérieur et très easy-going, comme on dit en bon français, si vous vous collez seul au bar un soir comme c'est sûr qu'on viendra vous causer plus vite qu'à la hospoda du roi Georges. Et où le DJ à qui on a donné carte blanche vous surprend avec une programmation musicale dont vous n'auriez jamais osé rêver, avec les mythiques Television Personalities en vedette, et tout ce que le rock alternatif américain a fait de mieux dans les années 90. On discute devant le bar, on guinche sur la petite piste de danse (dès qu'il y a quinze personnes c'est plein!) et puis on va conclure la conversation entamée au bar et poursuivie dans la piste de danse dans une petite pièce attenante à celle-ci, où les asociaux congénitaux qui sortent en groupe peuvent également faire un petit squatt à cinq ou six sans être dérangés par les gens qui voudraient leur parler.

Ces soirs-là, quand on ressort du Blind Eye au petit matin, on ne regrette pas sa soirée, et on ne regrette pas la journée qui va suivre! Si vous êtes à l'Akro ou à U sadu c'est pas mal pour continuer la soirée sans trop marcher.

Lucerna Music Bar

Ou?

Vodičkova 36, métro "Mustek", ou tram "Vaclavské namesti". C'est dans un passage couvert dans un grand immeuble des années 30, il y a des néons qui indiquent l'entrée. Si vous ne trouvez pas, franchement, c'est que vous êtes bon pour les urgences à Motol où le dessoûloir du commissariat de la rue Krakovska.

Qu'es acquo?

"Lucerna Music Bar, wouah ça claque comme nom, le must des nuits pragoises ou quoi?"se demandera peut-être le jeune branché de service à la lecture des premières lignes de cette chronique. Celle-ci (la lecture des premières lignes, pas la chronique!) est désormais achevée et on peut répondre: non!!!! le Lucerna n'est pas un lieu où on rencontre des gens sympas, où on écoute de la bonne musique et où l'atmosphère est propice aux divagations philosophiques ou existentielles où encore à la lecture des journaux. Non. Le Lucerna est une boîte de nuit immense où des centaines de beaufs en devenir, de touristes, de chasseurs de belettes et de belettes se trémoussent en buvant de la bière et des mojitos sur des tubes des années 80 et 90 jusqu'à trois heures du matin avant d'enchaîner par une heure de slows sirupeux pour essayer de faire comme Michel Blanc dans les Bronzés: de conclure.

Le Lucerna est donc susceptible d'intéresser les catégories suivantes de visiteurs:

- les gens qui aiment danser sur la musique des années 80 et 90. Vous aurez droit à Depeche Mode, Eurythmics, A-Ha, les infâmes Europe, les non moins horribles tears for Fears, mais y'a au milieu quelques trucs repêchables des années 90 style Pulp ou Blur. Et puis les slows la dernière heure.

- ceux qui veulent trouver une âme soeur, ne serait-ce que pour la nuit. Grand choix, mais il faut aimer les filles maquillées et être trop regardant sur l'élégance. On peut conclure très très vite, vraiment.

- celles qui veulent trouver une âme soeur (amies lectrices, à défaut d'être toujours galant, ce blog respecte l'égalité des genres!): le look Pascal Brutal viril t-shirt moulant, muscles bodybuildés, petit collier de barbe artistement taillé et patchouli pour homme de Mennen a la cote en ce moment.

- ceux qui comme moi sont nostalgiques de ces boîtes de nuit de campagne où ils ont pris leurs premières cuites, connu leurs premiers émois amoureux ou livre leur premier combat de rue de groupe contre les types du village voisin où du lycée du quartier d'à côté. Comme le Lucerna, c'était une grande piste de danse immense (400 personnes rien que sur la piste, peut-être même plus) avec un bar d'un côté pour aller se servir vite, et quelques coins discrets sur le côté. Comme là-bas dans nos campagnes à l'époque, il faut se défier du videur si on roule un joint ou si on s'embrouille avec quelqu'un (ça peut arriver au Lucerna, ne provoquer jamais la jalousie d'un Pascal Brutal tchèque en faisant de l'oeil de trop près à sa copine!); la seule différence c'est qu'on y arrive et qu'y repart en métro au lieu d'y aller en voiture: les parents seront rassurés et pourront dormir tranquille.

- éventuellement les amateurs d'histoire pourront être intéressés par cette discothèque en se souvenant qu'elle fut au départ une salle de bals , de concert et de conférences qui faisait partie du Palac Lucerna, une grande gallerie commerciale construite en 1935 par le père de Vaclav Havel. Celui-ci en récupera une partie de la propriété en 1989 mais revendit vite le tout à son frère, il me semble, ou une histoire comme ça. Depuis la belle-soeur d'Havel doit rénover l'ensemble, mais ça traîne en raison d'un litige avec un ancien copropriétaire, et on peut donc toujours visiter les galleries commerciales et la salle de cinéma et la kavarna du premier étage.

On déconseillera le Lucerna au types trop déconneurs ou causeurs d'embrouille, les videurs sont assez directs et efficaces pour rétablir l'ordre quand celui-ci est perturbé. En cas de problème avec un videur, déléguer d'urgence un tchécophone ou une jolie fille pour dénouer la situation!

A signaler enfin que nombre de bals de fin d'année des lycées, qui sont souvent en décembre, y sont organisés. On peut y rentrer, il suffit d'acheter un ticket et de venir en costume. Public: lycéens et parents d'élèves, en gros. Il paraît que ça commence très sagement mais que l'alcool aidant, toute cette belle jeunesse s'en donne à coeur joie et que ça peut finir de façon assez orgiaque, mais je n'y suis jamais allé, alors je ne peux pas dire.

Un lecteur me signale enfin que le Lucerna héberge à l'occasion d'excellents concerts, surtout en semaine il me semble.

Voilà ce qu'on pouvait dire sur le Lucerna Music Bar aujourd'hui, si vous restez à Prague une semaine et que vous y faites une ou deux sorties vous pouvez toujours aller voir, ça ne mange pas de pain. je crois que ça coûte 200 couronnes l'entrées, 10 couronnes de vestiaires et 35 couronnes la bière (pas très bonne et dans des verres en plastique, comme au parc Rieger!)

mardi 24 mars 2009

La buvette du Viktoria Žižkov

Ou?

Dans le stade du Viktoria Žižkov, tram ligne 5, 9, 26, arrêt Husinecka, juste en face du stade.

Le Viktorka

Amateurs de foot à l'ancienne, cette chronique est pour vous. Le Viktoria Žižkov, alias Viktorka, est l'équipe du quartier de Žižkov, vous l'aurez deviné sans doute. Fondée comme la plupart des équipes de foot pragoises au début du XXe siècle, elle connut son heure de gloire en décrochant un titre de champion national dans les années 20, et fait la navette entre les D1 et D2 tchèques depuis.

Le stade du Viktorka est petit (il contient à tout casser 7000 spectateurs, et encore grâce à la tribune provisoire derrière les buts) et enchâssé entre un grand bâtiment administratif qui abrite aujourd'hui l'Institut d'études des régimes totalitaires, un immeuble décrépi et la deux voies avec la ligne de tram. En été quand il fait beau (ici, il ne fait pas toujours beau en été!), vous pouvez tranquillement en fin de journée aller y boire une bière ou deux pour vous reposer du dur labeur de la journée en écoutant les oiseaux chanter sur fond de circulation, et vous tâter pour savoir si ou ou non vous acceptez l'invitation faite par votre nouvel ami Michal d'aller au Borgne ce soir.

Mais c'est les jours de match que c'est intéressant. Il faut regarder le site Internet du club (http://www.fkvz.cz/) pour connaître les horaires des matches, qui ont souvent lieu le dimanche matin à 10h15 (pratiques pour les pères de familles, faut reconnaître). C'est dans ce genre d'endroit qu'on s'aperçoit qu'en dépit des apparences, les Tchèques sont plus civilisés que nous car la bière est en vente libre dans le stade sans que cela ne pose le moindre problème. L'ambiance est bon enfant et je n'ai jamais vu l'esquisse d'un début de manifestation d'hooliganisme. C'est aussi dans ce genre d'endroit qu'on s'aperçoit que les Tchèques sont plus machistes que nous:ils peuvent bien avoir l'air trop timides pour draguer les jolies filles, ils doivent bien savoir leur parler pour les les mettre ainsi à contribution pour transporter dans des paniers en plastiques prévus à cet effets des chopes de bière par demi-douzaines entre les deux ou trois buvettes et les tribunes.

La buvette ne ferme pas pendant le match, vous pouvez même regarder celui-ci à l'intérieur à la télé. . . je vous jure que j'en ai vu qui le faisaient.

En principe vous êtes sur ce blog pour préparer vos sorties, mais si vous allez à la buvette du Vitkorka, on peut raisonnablement supposer que vous aimez le foot. Vous serez alors peut-être déçu du spectacle, et c'est dommage car on a une belle vue sur le terrain qui est très proche des tribunes, si on sait le tchèque on peut se délecter des enguelades des joueurs sur le terrain. Mais au plan du jeu, depuis la chute du rideau de fer et l'arrêt Bosman, le championnat tchèque a perdu ses meilleurs joueurs par centaines et le spectacle vaut au maximum la division 3 française, pas plus. Pour compléter votre érudition, sachez que la vedette du Viktorka est un attaquant nommé Petr Švancara, il porte le numéro 9 et est tout simplement affreux avec les défenseurs adverses, tout à la gueule et au physique mais pas trop de technique, il paraît que ce fut jadis un grand espoir du football tchèque.

Le foot en France dans les années 50 devait ressembler à ça: stades minimalistes, public populaire alcoolisé et jeu assez approximatif sur le terrain. Tout amateur de sport qui se respecte devrait donc aller y faire un tour si un match a lieu pendant son séjour, et si son ou ses compagnons de voyage ne sont pas allergiques à l'expérience, qui peut être assez douloureuse juste avant la trève hivernale. Pas grave, pour vous rechauffer vous abandonnerez provisoirement la bière pour la griotka, une cochonnerie chimique à base de liqueur de cerises mélangée à je ne sais plus quoi (du vin blanc peut-être) et chauffer. C'est comme la Becherovka, faut en boire pour dire qu'on l'a fait!

La Casa Blu

Ou?

Kozi 15. Aller à Staromestské namesti, vous savez, la place pleine de touristes avec la tour de l'horloge. Continuer sur la rue Dlouha puis sur la rue Kozi à partir de celle-ci.

Praga latina?

La Casa Blu est un bar souvent plein le soir où règne une ambiance assez festive sur fond de musique latino, enfin Manu Tchao et les trucs de ce style, vous voyez? Un bon endroit pour passer quelques heures au comptoir et faire des connaissances car ça bouge pas mal, c'est pas le genre de bar où les gens stagnent à leur table toute la soirée. Clientèle assez mélangée, pas mal d'étrangers même si ce n'est pas la majorité.

Je n'ai pas remarqué un choix particuliers de rhum (c'est la boisson de l'Amérique latin, après tout?) mais de mémoire si on est lassé de la bière on peut y boire des mojitos. Mais bon, on va pas en Bretagne pour manger du caviar, ni en Russie pour manger des huîtres, la bière y est tout à fait correcte et à des prix normaux.

Après, bar latino, je crois que non finalement. Juste un énième bar pragois où on peut s'amuser entre amis, mais l'ambiance reste tout ce qu'il y a de tchèque, c'est-à-dire assez éloignée quand même de Barcelone ou de Buenos Ayres. Mais après tout c'est pour ça que vous êtes à Prague, non?

Palac Akropolis

Mythique

En relisant ce blog sur lequel je ne suis pas allé depuis un bon bout de temps, je m'aperçois que je n'ai pas encore parlé du Palac Akropolis. Mince, tout le monde y va, et les visiteurs éventuels de ce blog, qui pourront épater leurs amis au retour de vacances avec toutes leurs expériences pittoresques, ne pourraient-ils pas apprendre l'existence de cet endroit mythique? Non, impossible. Voilà cette erreur réparée. Si vous allez à Prague et que vous voulez y sortir, il faut aller dans cet endroit.

Comment on y va?

L'adresse est Kubelíkova 1548/2, le plus simple pour y aller est de prendre le métro jusqu'à Jiriho z Podebrad, et de la place du même nom prendre la rue Slavikova, la rue Kubelikova est la deuxième ou la troisième sur la droite. Continuer une centaine de métres et vous y voilà, on ne peut pas manquer la façade. Et puis allez hop, http://www.palacakropolis.cz/, publicité gratuite.

L'Akropolis a ouvert au milieu des années 90, à une époque où Prague connaissait encore l'efferverscence des pays fraîchement libérés de la dictature. Ce club qui a une petite salle de concert est vite devenu un des coeurs, sinon le coeur de la scène alternative pragoise. Des milliers de groupes de tous pays et de tous style s'y sont produit, s'y produisent et a priori s'y produiront encore longtemps. Car l'Akropole est aussi devenu une valeur sûre pour le noctambule pragois, un endroit jamais vide où on peut toujours retrouver une connaissance de façon imprévue tout en y voyant régulièrement de nouvelles têtes: la réputation de l'établissement fait que tout nouveau Pragois un peu branchouille aille y faire un tour et plus si affinitiés.

Ca consiste en quoi alors? En deux salles de danse, dont l'une sert les soir de concert, dans une il y a de l'électro et dans la deuxième plutôt de la musique latino, et pour ceux qui en ont marre des décibels, il y a la salle d'entrée où tous les types bourrés qui n'en peuvent plus finissent par se retrouver avant de partir. Et puis en haut, juste à l'entrée, il y a un bar ouvert aussi en fin de journée, dont l'ambiance plutôt paisibles tranche avec l'atmosphère déchaînée qu'il peut y avoir certains soirs. Y aller plutôt le jeudi si vous voulez y voir des étudiants, le dimanche parfois il y a des bons moments, le samedi c'est plutôt ordinaire. Pour l'heure, c'est le créneau minuit/ une heure habituel des boîtes tchèques. Public sympathique, pas mal d'étudiants, y'a pas mal de gens qui se tiennent bien, mais aussi plein qui se mettent la tête et proposent à l'occasion des spectacles assez cocasses, ça c'est peut-être assagi depuis les années folles où les chaises volaient dans le bar, mais l'Akropolis lui aussi a vieilli...